Animateur des Communautés/Coordonateur du Club UNESCO "Coopération pour la Révolution de la Dynamique Communautaire"
(C.R.D.C)
INTRODUCTION
Orientation à l’intention des participants :
De prime à bord, nous tenons à noter qu’à l’issu de cette rencontre nous sommes priés de :
ØExaminer les apports de l’homme par rapports aux facteurs culturels, sociaux, économiques et politiques sur les violences faites aux femmes. Réfléchissons sur la façon dont ces facteurs exercent une influence sur le cycle de la vie de la femme avec impact sur la société. Les notices d’intérêts stratégiques seront empilées pour le renforcement du pouvoir des femmes.
ØDécrire une société où l’homme s’implique en faveur de l’équité sexiste tout en élaborant un plan d’action visant à apporter, au niveau interpersonnel, familial et communautaire, des changements liés au genre.
Définitions
Le genre correspond aux représentations et relations sociales de sexe.
L’égalité de genre, concept sociologique évolutif, est définie comme l’égalité de statut, de condition sociale et de responsabilité entre les hommes et les femmes dans toutes les sphères de l’existence. Cette égalité permet aux femmes de participer avec et au même niveau de décision que les hommes à la définition des politiques qui affectent leurs vies et la société entière, en se fondant sur leurs propres intérêts et priorités.
La justice de genre correspond aux actions menées pour atteindre l’égalité de genre. Ces actions sont fondées sur le respect et la mise en application des droits politiques, économiques et sociaux garantissant l’égalité entre les hommes et les femmes.
Un regard superficiel sur les sociétés pourrait laisser penser que les femmes sont toujours le "deuxième sexe". Or une observation plus attentive montre à l'évidence que toutes les sociétés tournées vers le développement doivent leurs progrès à l'œuvre des femmes.
Dès la fondation, Dieu créa deux êtres humains qu’il plaça sur terre : l’homme et la femme.
Aujourd’hui, les femmes investissent tous les domaines avec l’objectif d’être reconnues comme sujets de droit participant à égalité avec les hommes à l'édification d'une société où l'accès à une vie digne serait possible pour tous.
Cependant, même dans les sociétés où le statut juridique de l'homme est le plus supérieur, la femme se recherche encore dans ses droits. Pourtant, un proverbe chinois dit que "la liberté, c’est comme la santé, quand on s’en inquiète, c’est qu’on l’a perdue". Dans le cas d’espèce, on sous-entend que les droits de la femme posent problème, puisqu’elles les ont perdus. Perdus car naturellement, elles en ont le droit comme tout autre être humain. Si privation de droits il y aurait, du fait que nous ne soyons que deux sur terre, pourrions-nous conclure que c’est le sexe opposé (homme) qui en serait l’unique auteur ?
La privation est, au juste, un vice de violation à l’égard de l’autre ou de soi-même. Déterminons avant tout les types de violences faites à la femme, puisqu’il s’agit de cela dans ses assises : il existe des violences à des divers niveaux :
* Individuel
* Interpersonnel
* Organisationnel
* Institutionnel
* De l’authenticité (Historicité).
Dans tout cela, nul n’ignorera, après observation, que la violence faite à la femme n’est pas simplement d’origine masculine, car au fait, ses différents types sont exercés par les deux sexes : hormis les violence institutionnelles (les lois minimisant le statut de la femme, les actions du pouvoir réservées à un échelon élevé, …) ; violences traditionnelles (la femme violentée depuis son jeune âge au profit de son frère garçon, mutilation, mariage précoce, …), cela influent également à ce que nous assistions le plus aux violences interpersonnelles : de l’homme à l’homme, violence de l’homme à la femme, violence de la femme à la femme ainsi que violence de la femme à l’homme. Mais pour cette dernière forme, l’homme ne s’en inquiète pas trop de par sa "puissance".
En réponse, la charte constitutionnelle de l’UNESCO dit que "… les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix". C’est dans ce sens-ci que l’humanité se recherche pour des solutions en faveur de ce qui est considéré comme deuxième sexe. Cette façon de voir les choses fait en sorte que dans nos communautés, le redressement communautaire tende plus vers l’action de l’homme que celle de la femme dont l’activité est considérée de secondaire sinon basse.
C’est vrai que l’homme est créé avec plus d’énergie que sa sœur, mais seul, tel le disait le défunt Maréchal Président, "seul, il ne peut rien". Sinon, l’espèce humaine s’efface sur terre.
Par conséquent, les hommes sont contraints s’impliquer à la recherche des solutions sur ce cas. Le poète Aragon n'aurait-il pas vu juste en écrivant ce vers "L’avenir de l’homme, c'est la femme..." ? [Louis Aragon, Le fou d’Elsa].
Comme les femmes participent aux trois catégories de travail (procréation, production et vie communautaire), on dit qu’elles ont un “triple rôle”. La plupart des projets de développement féminins n’ont pas reconnu ces trois éléments et s’attachent uniquement au rôle que les femmes jouent dans la procréation, en s’occupant des enfants et de la famille. Conséquence : Les femmes représentent 70% des 1,3 milliards de personnes en situation d’extrême pauvreté dans le monde. (Pnud).
A Rio les gouvernements avaient une occasion historique de prendre des mesures audacieuses pour mettre pleinement en œuvre les droits des femmes et renforcer les pouvoirs des femmes. Au lieu de cela nous risquons aujourd’hui de voir augmenter la pauvreté, les inégalités et les dommages irréversibles causés à l’environnement. Ce n'est pas le « futur que nous voulons », ni le futur dont nous avons besoin.
Face à cette farce institutionnelle internationalisée, nous, citoyens du monde devons nous investir afin que l’homme appui ce vice pour lequel il est le co-fabriquant.
Par où passer ? C’est vrai que la femme est l’artisan de sa propre situation. C’est vrai que la femme de chez moi est un malade qui s’ignore, surtout parce qu’elle est limitée par les moyens et les forces, elle est souvent sans voix. C’est aussi vrai que cette femme dispose d’un pouvoir qu’elle ignore, hésite d’exploiter à cause des contraintes sociales, et qu’elle se réveille par moment à la recherche de ses solutions sous le mépris de l’autre sexe et autres institutions.
C’est de cette analyse que doit partir la complémentarité de l’homme.(adulte – enfant).
« Avant de conclure je voudrais dire aux hommes et aux femmes que dans la promotion du Genre, ils ont un rôle de complémentarité et non de dualité, il existe un grand fossé entre la femme et son frère l’homme, il ne s’agit pas ici d’un rapport conflictuel, le temps du féminisme est révolu. Pour bâtir une nation, l’on a besoin dela contribution mixte».
Notre collectif croit que la vulgarisation des idéaux NU (l’UNESCO) pourrait apporter une solution durable, à partir des toutes les instances communautaires, notamment les structures éducatives dont l’école, l’église, la famille, l’association,… Le fruit de cette éducation, orienté dans la vie professionnelle, transformerait progressivement notre société vers le développement désiré.
Ainsi, avons-nous pensé à la création prochaine d’une "Ligue National pour la Femme", où homme et femme pourront contribuer à la question mis en exergue ce jour.
MOT DE BIENVENUE
Chers Ami (e)s,
Dans le cadre de la vulgarisation des idéaux des Nations Unies, le collectif des partenaires de l’OXFAM-Québec/R.D.Congo à Kinshasa, organise une conférence sur le thème « Homme, impliquons nous dans la lutte contre les violences faites aux femmes ».
Cette Journée associative est conséquente de l’atelier national en cours deréalisation par Oxfam-Québec/R.D.Congo sur la « Justice Homme-Femme » qui prend fin en Mars 2013.
Nous vous remercions et souhaitons la bienvenue à cette rencontre. Votre apport est désiré très important pour l’issu de ce sujet.
Sur ce, nous présentons le programme tel que prévu :
PROGRAMME
Heure
Thèmes
Intervenants
9h00
Mise en place terminée et arrivée des participants
Protocole
9h00-9h10
Mot de bienvenue et d’ouverture
§Présentation structurelle des participants et intervenants
§Présentation du programme de la Journée
Modératrice
9h10-9h20
§Historique de la Journée
Mme Annie KABANGA : Présidente ONG Ass.Femme Action Dév
9h20-9h50
L’homme face au genre : vue générale sur les violences faites à la femme
Mr. Christophe MASOMO : Animateur des Communautés/Coordonateur du Club UNESCO "Coopération pour la Révolution de la Dynamique Communautaire" (C.R.D.C)
9h50-10h20
Les violences psychologiques faites à la femme
Mr. Japhet MATETA : Point Focal « Campagne Nous pouvons »/Kinshasa
Christophe MASOMO Uba Masomo, de son nom traditionnel, MASOMO Mbidi Ngani Kisungu Magonso Ndonzoao Christophe Richard, communément appelé Ya Papa. Né un certain 07 Juillet 1962 à Tumba-Mani, au Kôngo Central (Ex. Bas-Zaïre), son père Michel MASOMO (décédé le 22 février 2010 à Kisantu) était enseignant (Directeur d’école primaire catholique), est originaire de Mfidi/Malele. Sa mère, Louise MUNKOKA Kizunda, ménagère de formation, est originaire de Kingoma, à Wungu/Kimpemba, appartenant à la lignée Kinziedi Kintuala. Elle donne six enfants, trois filles trois garçons, et surnomma par circonstance le 2è, Christ Masomo, Makisosila.
Christophe MASOMO passera ses études primaires dans des écoles catholiques de Kintusi (1971), Mpese (1972) puis Saint Joseph (Mfuki garçons, 1974). Il sera interné pour le cycle d’orientation (CAJACO) au Collège Notre Dame de Mbansa-Mboma jusque 1976. Après 2 ans de repos médical, il termine les humanités en 1982 à l’Institut catholique Ngwisana de Lemfu (Christ-Roi). Dès 1982, Christ Masomo vagabonde entre les études, notre beau métier ainsi que l’aventure touristique.
A Kinshasa, il avale son beau calvaire. Abandons cumulés des études techniques, commerciales, puis techniques professionnelles. Il en arrive après tout à la Gestion Administrative, puis viendra le graduat en Sciences de Développement et celui en Informatique avant de terminer les Sciences Infirmières.
Vite, il combine les secteurs privé et public : Enseignant au secondaire, Enseignant de relève puis Directeur Adjoint au primaire, Secrétaire Administratif d’Institut Supérieur, Secrétaire Administratif puis Secrétaire Général Adjoint d’ONG, Assistant Médical de Centre de Santé, Consultant d’Organisme local. Appelé au Congo (Pointe Noire) en 1994 pour une mission mixte d’ONG de santé, il sera bloqué à Brazzaville suite aux effets de la guerre 11 mois durant. En 1995, il regagne Kinshasa/Zaïre où il achève ses cycles de licence respectivement en Sciences de Développement et en Informatique de Gestion. Il s’engage désormais dans la profession libérale et humanitaire. - De Brazza à KIN, il dispense la formation de "l’Ecriture Négro-Africaine" qu’il apprit de l’inventeur WABELADIO Pay.
(A SUIVRE)
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JE TE PARLE A TOI JEUNESSE
LETTRE À LA JEUNESSE
de Amadou Hampâté Bâ
Extrait de : "Lettres ouvertes à la jeunesse - Concours Dialogue des générations" organisé par l'ACCT (Agence de Coopération Culturelle et Technique) pour l'année "1985, Année internationale de la Jeunesse".
Mes chers cadets,
Celui qui vous parle est l'un des premiers nés du vingtième siècle. Il a donc vécu bien longtemps et, comme vous l'imaginez, vu et entendu beaucoup de choses de par le vaste monde. Il ne prétend pas pour autant être un maître en quoi que ce soit. Avant tout, il s'est voulu un éternel chercheur, un éternel élève, et aujourd'hui encore sa soif d'apprendre est aussi vive qu’aux premiers jours.
Il a commencé par chercher en lui-même, se donnant beaucoup de peine pour se découvrir et bien se connaître, afin de pouvoir ensuite se reconnaître en son prochain et l'aimer en conséquence. Il souhaiterait que chacun de vous en fasse autant.
Après cette quête difficile, il entreprit de nombreux voyages à travers le monde : Afrique, Proche-Orient, Europe, Amérique. En élève sans complexes ni préjugés, il sollicita l'enseignement de tous les maîtres et de tous les sages qu'il lui fut donné de rencontrer. Il se mit docilement à leur écoute. Il enregistra fidèlement leurs dires et analysa objectivement leurs leçons, afin de bien comprendre les différents aspects de leurs cultures et, par là même, les raisons de leur comportement. Bref, il s'efforça toujours de comprendre les hommes, car le grand problème de la vie, c'est la MUTUELLE COMPRÉHENSI0N.
Certes, qu'il s'agisse des individus, des nations, des races ou des cultures, nous sommes tous différents les uns des autres ; mais nous avons tous quelque chose de semblable aussi, et c'est cela qu'il faut chercher pour pouvoir se reconnaître en l'autre et dialoguer avec lui. Alors nos différences, au lieu de nous séparer, deviendront complémentarité et source d'enrichissement mutuel.
De même que la beauté d'un tapis tient à la variété de ses couleurs, la diversité des hommes, des cultures et des civilisations fait la beauté et la richesse du monde. Combien ennuyeux et monotone serait un monde uniforme où tous les hommes, calqués sur un même modèle, penseraient et vivraient de la même façon ! N'ayant plus rien à découvrir chez les autres, comment s'enrichirait-on soi même ?
A notre époque si grosse de menaces de toutes sortes, les hommes doivent mettre l'accent non plus sur ce qui les sépare, mais sur ce qu'ils ont de commun, dans le respect de l'identité de chacun. La rencontre et l'écoute de l'autre est toujours plus enrichissante, même pour l'épanouissement de sa propre identité, que les conflits ou les discussions stériles pour imposer son propre point de vue. Un vieux maître d'Afrique disait : il y a "ma" vérité et "ta" vérité, qui ne se rencontreront jamais. "LA" Vérité se trouve au milieu. Pour s'en approcher, chacun doit se dégager un peu de "sa" vérité pour faire un pas vers l'autre...
Jeunes gens, derniers-nés du vingtième siècle, vous vivez à une époque à la fois effrayante par les menaces qu’elle fait peser sur l'humanité et passionnante par les possibilités qu'elle ouvre dans le domaine des connaissances et de la communication entre les hommes. La génération du vingt et unième siècle connaîtra une fantastique rencontre de races et d'idées. Selon la façon dont elle assimilera ce phénomène, elle assurera sa survie ou provoquera sa destruction par des conflits meurtriers.
Dans ce monde moderne, personne ne peut plus se réfugier dans sa tour d'ivoire. Tous les États, qu'ils soient forts ou faibles, riches ou pauvres, sont désormais interdépendants, ne serait-ce que sur le plan économique ou face aux dangers d'une guerre internationale. Qu'ils le veuillent ou non�