PLAN DE L’INTERVENTION CUMULEE UNICEF/UNESCO A L’OCCASION DE LA CLOTURE D’ANNEE SCOLAIRE AU COMPLEXE SCOLAIRE JORAI DE MATADI-MAYO A KINSHASA/MONT-NGAFULA
DATE : 28 JUIN 2016
1. Introduction
2. UNESCO et Education
3. UNICEF et Education des enfants.
1. INTRODUCTION
EDUCATION DE QUALITE POUR TOUS
L’enfant se défini comme tout être humain de moins de 18 ans, sauf si la loi nationale accorde la majorité plus tôt.
La société reconnait que l’enfant n’est pas un adulte en miniature, tel que dit en pédagogie. C’est un être humain tout fait, qu’il faudrait élever à devenir adulte. Cela se réalise par l’éducation.
L’éducation est l’apprentissage de diverses connaissances pour la vie. Elle ne se dispense pas en un seul milieu, mais partout où passe l’enfant sinon l’humain. D’où l’on parle de l’éducation ordinaire (famille, école, …) et de l’éducation diffuse (rue, association, …) selon le milieu de l’éducation.
Scientifiquement, le mot éducation se subdivise en deux branches : l’éducation de base et l’instruction. Donc, dès le départ, la famille, l’Etat et la société sont les acteurs moteurs de l’éducation de base.
L’instruction appui cette éducation de base pour atteindre les objectifs vitaux disant que :
Ø L’éducation doit viser à favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant, le développement de ses dons et ses aptitudes mentales et physiques, dans la mesure de ses potentialités.
Elle prépare l’enfant à une vie adulte active dans une société libre et encourage en lui le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi, que de la culture et des valeurs d’autrui.
La finalité de l’éducation doit être d’améliorer la qualité de vie d’une personne. Elle offre à tous défavorisés une chance de sortir de la pauvreté. Elle est donc un outil essentiel pour le développement économique, social et culturel de toutes les populations dans le monde.
L’Education : un apprentissage important
Elle commence chez les plus jeunes par l’acquisition des connaissances élémentaires, c’est-à-dire l’alphabétisation. A ce stade, les enfants apprennent à lire et à écrire grâce à l’enseignement primaire et l’encadrement des parents.
C’est une étape essentielle qui permettra à l’enfant de poursuivre son éducation en intégrant l’enseignement secondaire et supérieur.
L’éducation favorise l’épanouissement de chaque enfant
L’éducation permettra aussi à une personne de développer sa personnalité et son identité, ainsi que ses capacités physiques et intellectuelles. Il faut y adjoindre la transmission des principes communs aux nouvelles générations, et de conserver et de perpétuer les valeurs de toute une société.
Le droit à l’éducation est fondamental et universel
C’est la responsabilité des gouvernements de garantir le droit à l’éducation de chaque enfant. Ils doivent donc concentrer leurs efforts sur l’enseignement primaire afin de rendre les écoles accessibles et gratuites à tous les enfants afin que les enfants issus des milieux défavorisés puissent eux aussi jouir de leur droit à l’éducation et ainsi leur permettre d’apprendre à lire et à écrire, sans discrimination et cela enraciné sur le concept de l’égalité des sexes. Donc, l’éducation doit lutter contre les inégalités de nos sociétés, profondément enracinées et souvent sexistes. Des millions d’enfants, notamment les filles, sont exclus de l’école à cause de ces inégalités qui les condamnent à une éducation de très mauvaise qualité, et au-delà, à une vie sans avenir.
UNESCO ET EDUCATION
Extrait de l’Acte constitutif de l’UNESCO
(Préambule et Article premier)
Convention créant une Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Adoptée à Londres le 16 novembre 1945
Les gouvernements des États parties à la présente Convention, au nom de leurs peuples, déclarent :
Que, les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ;
Que l’incompréhension mutuelle des peuples a toujours été, au cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre ;
Que la grande et terrible guerre qui vient de finir a été rendue possible par le reniement de l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de la personne humaine et par la volonté de lui substituer, en exploitant l’ignorance et le préjugé, le dogme de l’inégalité des races et des hommes ;
Que, la dignité de l’homme exigeant la diffusion de la culture et l’éducation de tous en vue de la justice, de la liberté et de la paix, il y a là, pour toutes les nations, des devoirs sacrés à remplir dans un esprit de mutuelle assistance ;
Qu’une paix fondée sur les seuls accords économiques et politiques des gouvernements ne saurait entraîner l’adhésion unanime, durable et sincère des peuples et que, par conséquent, cette paix doit être établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.
Pour ces motifs, les États signataires de cette Convention, résolus à assurer à tous le plein et égal accès à l’éducation, la libre poursuite de la vérité objective et le libre échange des idées et des connaissances, décident de développer et de multiplier les relations entre leurs peuples en vue de mieux se comprendre et d’acquérir une connaissance plus précise et plus vraie de leurs coutumes respectives.
En conséquence, ils créent par les présentes l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture afin d’atteindre graduellement, par la coopération des nations du monde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture, les buts de paix internationale et de prospérité commune de l’humanité en vue desquels l’Organisation des Nations Unies a été constituée, et que sa Charte proclame.
Article premier
Buts et fonctions
1. L’Organisation se propose de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples.
2. À ces fins, l’Organisation :
(a) favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses ; elle recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image ;
(b) imprime une impulsion vigoureuse à l’éducation populaire et à la diffusion de la culture :
Ø en collaborant avec les États membres qui le désirent pour les aider à développer leur action éducatrice ;
Ø en instituant la collaboration des nations afin de réaliser graduellement l’idéal d’une chance égale d’éducation pour tous, sans distinction de race, de sexe ni d’aucune condition économique ou sociale ;
Ø en suggérant des méthodes d’éducation convenables pour préparer les enfants du monde entier aux responsabilités de l’homme libre ;
(c) aide au maintien, à l’avancement et à la diffusion du savoir :
Ø en veillant à la conservation et protection du patrimoine universel de livres, d’œuvres d’art et d’autres monuments d’intérêt historique ou scientifique, et en recommandant aux peuples intéressés des conventions internationales à cet effet ;
Ø en encourageant la coopération entre nations dans toutes les branches de l’activité intellectuelle, l’échange international de représentants de l’éducation, de la science et de la culture ainsi que celui de publications, d’œuvres d’art, de matériel de laboratoire et de toute documentation utile ;
Ø en facilitant par des méthodes de coopération internationale appropriées l’accès de tous les peuples à ce que chacun d’eux publie.
3. Soucieuse d’assurer aux États membres de la présente Organisation l’indépendance, l’intégrité et la féconde diversité de leurs cultures et de leurs systèmes d’éducation, l’Organisation s’interdit d’intervenir dans aucune matière relevant essentiellement de leur juridiction intérieure.
Fin 2014, l’UNESCO propose d’améliorer l’enseignement dispensé par des enseignants qualifiés, professionnellement formés.
UNICEF ET EDUCATION DES ENFANTS
L’UNICEF plaide toujours pour une éducation de qualité pour tous les enfants.
Ses actions dans le domaine de l’éducation des enfants se fondent sur les "Objectifs de Développement Durable" (O.D.D) n°4 (Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie), tel que défini par le Cadre de Développement Post 2015 dont nous citons les cibles :
4.1: D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile
4.2: D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire
4.3: D’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable
4.4: D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat
4.5: D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle
4.6: D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter
4.7: D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable.
L’enseignement dispensé doit être de bonne qualité
Pas que le droit et l’accessibilité, les objectifs de l’apprentissage doivent être atteints et adaptés aux besoins des enfants. Les professeurs (enseignants) doivent être formés et/ou recyclés pour cette fin.
Une éducation de base de bonne qualité permettra aux filles et garçons d’être mieux dotés en connaissances et compétences nécessaires à l’adoption d’un comportement tenant compte de leur santé.
Au fait, l’UNICEF avance que trop d’enfant du monde quittent l’école ou reçoivent une éducation ponctuelle et irrégulière. Chacun de ces enfants a des rêves qu’ils ne pourront jamais accomplir. En s’assurant que chaque enfant ait accès à une éducation de qualité, nous posons les bases de la croissance, la transformation, l’innovation, l’opportunité et l’égalité.
Quelques faits l’explicite :
Ø Les inscriptions dans l’enseignement primaire dans les pays en développement ont atteint 91%, mais 57 millions d’enfants n’ont toujours pas accès à la scolarité
Ø Plus de la moitié des enfants qui ne sont pas inscrits à l’école vivent en Afrique sub-saharienne
Ø On estime que 50 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont pas scolarisés vivent dans des zones touchées par un conflit
Ø Dans le monde, 103 millions de jeunes n’ont pas acquis les savoirs de base et plus de 60% d’entre eux sont des femmes
Tout compte fait, nous devons tous plaider en faveur d’une éducation de base de qualité pour tous les enfants – filles et garçons – en insistant sur l’égalité entre sexes fixés dans la Déclaration numéro 6 du Millénaire pour le développement et dans la Déclaration sur l’éducation pour tous et aussi, nous efforcer de provoquer des changements structurels essentiels qui sont nécessaires afin de parvenir à la justice sociale et à l’équité pour tous.
Bien entendu, ce devoir n’épargne personne : tous les agents de l’éducation, d’abord et tout d’abord le Gouvernement, les structures de l’éducation suivent, les parents ainsi que le grand public.
L’Intervenant
Christophe MASOMO Uba MASOMO
(Club UNESCO C.R.D.C)
Délégué pour la Fédération des Clubs UNESCO