PAR CHRIST MASOMO "Ya Papa Chef"
Ø Président de l’ONG "Mouvement Relais pour les Nations Unies" (M.R.N.U)
Ø Consultant de l’ONG "AFAD"
INTRODUCTION
LE BUT ULTIME D’OXFAM EST DE :
METTRE FIN A L’INJUSTICE DE LA PAUVRETE.
Au fil des années, l’échange des compétences entre les Coopérants Volontaires d’OXFAM et partenaires locaux en matière d’analyse de la situation de l’injustice de la pauvreté, a révélé certaines priorités concrètes qui seront projetées dans notre exposé. Là-dessus, le travail s’est avéré impératif sur l’aspect humain qui reflète un déséquilibre dû à l’injustice socioculturelle des genres causée par des conflits logiquement culturels.
Les actions qui sont à découvrir concerneront alors la « JUSTICE HOMME-FEMME » au sein des communautés où les femmes ne participent pas pleinement au développement. Pourquoi, que faire et quelle solution a-t-on tenté ?
LE POUVOIR DE LA FEMME DANS LE DEVELOPPEMENT : UN ATOUT COMMUNAUTAIRE
Objectif : l’empowerment
L’empowerment est l’accroissement du pouvoir d’action des femmes.
Au Québec, on utilise parfois le terme empouvoirement.
L’empowerment (empouvoir) est l'octroi de plus de pouvoir aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques qu'ils subissent. Diverses traductions ont été proposées en français : « capacitation », « développement du pouvoir d'agir », « autonomisation », « responsabilisation », « émancipation » ou « pouvoir-faire ».
L’observation quotidienne de la vie des femmes a révélé, à travers la prise en compte des différents indicateurs de développement humain durable relatifs à l’emploi, à l’éducation, à la santé, à l’environnement, que les femmes sont pauvres.
Pourtant, selon le rapport général de Béijing+15, le point sur les OMD indique que la problématique de la pauvreté a un lien fort et soutenu avec les inégalités de genre puisque les statuts des acteurs sociaux sont différents.
I-Evolution du concept « femme » dans les débats sur le développement ;
De l’époque précoloniale à nos jours, malgré l’évolution de la société et les opportunités offertes aux femmes pour leur épanouissement, la situation de celles-ci n’est pas encore meilleure.
Le statut et rôle traditionnellement dévolu à la femme n’a pas tellement changé, ce qui amène à supposer que sa situation sociale est toujours moins valorisante non seulement pour elle, mais aussi pour ses enfants, ce qui a des répercussions négatives sur le développement de la nation.
La source des inégalités réside dans une question de mentalité : la femme est comme une propriété de l’homme et est donc reléguée au second plan.
Chez nous, les pratiques et le droit coutumier reposent sur des déterminations culturelles qui accordent des statuts et rôles différenciés selon le sexe.
Cette ségrégation traditionnelle des rôles sociaux et économiques selon le sexe compromet de nos jours l’atteinte des objectifs de développement et constitue une des principales questions de genre et développement.
II- Implications de la situation de la femme ;
Les inégalités concernent plus :
v la participation au processus décisionnel ;
v le mariage ;
v l’accès à l’éducation ;
v l’accès à l’emploi et au revenu ;
v l’accès aux soins de santé, y compris la santé de la reproduction ;
v l’accès à la terre et à l’eau;
v l’accès aux crédits et microcrédits, etc.
Le cursus scolaire des filles est marqué par des abandons scolaires, des retraits de l’école pour l’aide domestique, pour des mariages forcés, précoces, des grossesses inattendues, ou pour être placées auprès d’une autre famille lointaine.
Pourtant, Federico MAYOR, Ancien Directeur Général de l’Unesco avait déclaré que ”Investir dans l’éducation, ce n’est pas seulement respecter un droit fondamental, c’est bâtir la paix et le progrès des peuples. L’éducation pour tous, par tous, tout au long de la vie : voilà le grand défi, et ce défi ne souffre d’aucun retard. Chaque enfant est le patrimoine le plus important à sauvegarder.”
Dans le domaine de l’environnement, l’insuffisance de l’intégration des femmes dans la problématique environnementale, l’appauvrissement continu des terres qui induit une baisse de ses revenus en même temps que de sa productivité, l’accentuation de la paupérisation de la femme doublée d’un surcroît de travail dans l’appauvrissement en eau, en bois de feu et dans les travaux champêtres, la pollution des eaux et la mauvaise gestion des ordures ménagères sont des facteurs expliquant l’inégal accès et répartition des femmes aux ressources naturelles.
Les us et coutumes mieux connus ne militent pas en faveur d’une équité/égalité à cause des normes coutumières expliquant les disparités de genres tandis que le droit civil moderne qui vise beaucoup plus la justice sociale n’est pas tellement adapté aux réalités locales.
Au plan économique. Bref, le secteur informel reste leur apanage, avec un faible accès au secteur formel.
III-Intégration du « genre » dans les politiques de développement ;
La philosophie des Organismes de développement réside à:
Ø privilégier une approche participative visant l'autonomie et l'autodétermination des "populations" et prioritairement des femmes.
Ø tenir compte des groupes les plus défavorisés et vulnérables et leur accorder un intérêt particulier.
Là également, réside un conflit socioculturel engageant hommes et femmes.
Parler de "GENRE ET DEVELOPPEMENT" au lieu de "Femmes et Développement" signifie que
Les femmes ne constituent pas la question ou le problème. Bien que, dans tout cela, la femme elle-même demeure l’artisan de sa propre situation qu’elle entretient de quelque manière.
Le problème, ce sont les relations sociales entre les hommes et les femmes, relations discriminatoires pour ces dernières; ce qui est significatif, c'est la manière dont les rapports entre les hommes et les femmes sont définis et structurés.
Les genres étant définis par la société comme les rapports entre hommes et femmes, peuvent être changés: nous pouvons donc changer ce que nous avons créé (en tenant compte du fait que les pratiques et les comportements changent plus vite que les valeurs).
III.1. Le genre et les trois rôles
Chaque individu, femme ou homme, remplit trois rôles dans la société dont les attentes sont fonction du contexte socioculturel et de l'environnement particulier.
- le rôle productif
- le rôle reproductif
- le rôle communautaire (rôle dans la société)
La répartition de ces 3 rôles entre hommes et femmes (et jeunes/vieux,...) est différente d'une époque à l'autre, d'un endroit à l'autre, d'une culture à l'autre, d'un milieu socio-économique à l'autre.
IV-Genre et développement territorial comme INNOVATION SOCIALE pour un développement humain et durable.
Les hommes et femmes dans le développement territorial intégré
La notion du DTI vient de la perte de confiance des citoyens en la politique. Les professionnels se réinterrogent alors sur la notion de transversalité : « penser global, agir local », collaboration public-privé, projets intégrés, ...
On crée des possibilités du développement territorial structuré par le concept d’innovation sociale à partir de l’analyse du contexte historique, institutionnel et culturel des territoires.
Là-dessus, la revalorisation du rôle de la gouvernance est un des piliers principaux de l’innovation sociale dans le développement territorial.
Qui sont les développeurs territoriaux aujourd’hui ?
Il est difficile de dresser un portrait type du développeur territorial... Des hommes et des femmes ; des jeunes et des « vieux routiers » ; des salariés de collectivités ou d’associations, des bénévoles et des consultants ; des acteurs du monde rural et d’autres de l’urbain ; des généralistes et des spécialistes ; et une diversité de profils avec des formations initiales variées : économistes, agronomes, politologues, acteurs sociaux, architectes-urbanistes, etc.
DANS UN MEME ESPRIT CULTUREL.
RELATIVEMENT : L’ACTION DE OXFAM ET PARTENAIRES LOCAUX A KINSHASA : Présentation imagée basée sur les objectifs ci-dessous :
SIX OBJECTIFS DE OXFAM POUR CHANGER NOTRE MONDE
Objectif 1. Le droit de se faire entendre : revendication citoyenne du droit à une vie meilleure
A l’INA avec l’appui de OXFAM des Associations locales dont AFAD, ADEGI, UCOPAKIN et autres MRNU, CLEJUPS et Campagne Nous Pouvons.
Objectif 2. Promotion de la justice entre les femmes et les hommes
Une action pilote des Partenaires de OXFAM à l’Est de la RDC et à Kinshasa en vue de lutter contre les injustices commises contre les femmes.
Objectif 3. Sauver des vies, aujourd’hui et demain
Des actions des Partenaires de OXFAM dont ADEGI, AFAD et UCOPAKIN l’assainissement, l’approvisionnement en eau potable et l’accès aux latrines communautaires dans les milieux défavorisés
Objectif 4. Alimentation durable
Objectif 5. Partage équitable des ressources naturelles
Appui aux plus vulnérables par l’organisation des structures de production et de consommation en faveur de la justice économique et de la sécurité alimentaire
Objectif 6. Financement du développement et universalité des services essentiels
es actions des Partenaires de OXFAM dont ADEGI, AFAD et UCOPAKIN aux œuvres sociales dont l’école les centres de santé, marchés, ainsi que l’accès aux latrines communautaires dans les milieux défavorisés.
Marché de Bikuku (ONG AFAD) Marché de Mbudi (ONG ADEGI)