Par Christ Masomo Uba Masomo
"Si un consensus s'est dégagé au fil des ans sur la nécessité de donner une culture informatique aux élèves, des divergences sérieuses subsistent quant aux modalités pour y parvenir. Pas de problème pour considérer que l'ordinateur est un outil pédagogique aux vertus et potentialités reconnues, auquel il faut recourir avec pertinence, et un outil de travail personnel et collectif de la communauté scolaire. Ou pour intégrer les évolutions engendrées dans les disciplines par l'informatique qui modifie pour une part leur « essence », à savoir leurs objets et leurs méthodes. En revanche, à aucun moment les élèves ne rencontrent dans leur formation générale une approche conceptuelle et disciplinaire de l'informatique, sous la forme d'un enseignement en tant que tel. Les conséquences en sont pour le moins fort dommageables." Thierry Viéville
0 INTRODUCTION
01 PROBLEMATIQUE
Les Instituts Supérieurs Pédagogiques ont été créés par l'Ordonnance loi n° 81/161 du 07 octobre 1981. Il leur a été assigné la mission de former des enseignants qualifiés, consciencieux et dotés d'une probité morale éprouvée.
Cependant l'enseignement technique a très longtemps souffert d'un manque d'enseignants qualifiés. En effet, ce secteur vient à peine d'être inscrit au programme des enseignements au sein des Instituts Supérieurs Pédagogiques. Cette situation ne pouvait qu'entraîner des conséquences pédagogiques néfastes sur l'enseignement des branches techniques.
Le programme officiel a connu une exploitation diversifiée. Il en résulte que certaines écoles sont soit plus avancées, soit en retard par rapport aux autres, au regard du programme national tel qu'édité par le ministère de tutelle.
L'enseignement des branches techniques, avons-nous donc constaté, évolue différemment d'un réseau à un autre, d'une école à une autre au sein du même réseau, et d'un enseignant à un autre dans la même école. Les enseignants se contentent généralement de suivre un cheminement proposé dans le manuel autorisé, ce qui ne correspond pas nécessairement à la succession des branches tel que prévue dans le programme. Par ailleurs, la notion de prévision des matières pose des sérieux problèmes. Très souvent, il y a absence de logique dans l'élaboration de la répartition des matières. On se contente de suivre un modèle quelconque (empirisme) selon le réseau, l'école ou l'enseignant.
Ceci reflète un manque de respect des normes prescrites par les experts du Ministère, non pas forcément par incompétence des agents, mais surtout par manque de formation pédagogique qui puisse permettre aux enseignants de planifier et d'exploiter convenablement les matières à dispenser.
Réellement, si tel est le cas pour l’instruction formelle, le constat serait grave quant aux secteurs informel et non-formel qui ne sont pas du tout gérés par des Instances de contrôle d’enseignement.
Cette situation nous conduit à certaines préoccupations, notamment :
· Comment uniformiser l'exploitation des programmes de cours ?
· Comment rendre la présentation des documents pédagogiques suffisamment détaillée afin d'en faciliter l'usage pour une bonne préparation ?
· Puisqu’il faudrait rendre la finalité de la formation efficace avec l’outil de travail Ordinateur, comment l’apprendre avec efficacité ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre tout au long de ce travail.
02 Hypothèse du travail
N'ayant pas, dans la plupart des cas, suivi une formation pédagogique appropriée, les enseignants des branches techniques éprouvent des difficultés à exploiter le programme.
03 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par la finalité de l'enseignement professionnel en général et de celle de la Bureautique en Informatique, en particulier. En notre qualité de formateur professionnel, il nous a paru impérieux de donner un apport en ce qui concerne l’exploitation d’un programme de cours.
Dans ce travail nous voulons en arriver à :
- Une exploitation judicieuse du programme professionnel de la Bureautique et des éléments y afférents entre autres : Le programme officieux, le calendrier périodique, la grille horaire, les Manuels en usage, le journal de cours, la fiche des préparations et la prévision des matières.
04 DELIMITATION DU SUJET
Pour arriver à bien cerner le concours de la question à étudier, tout travail scientifique demande d'être délimité dans le temps comme dans l'espace.
Pour cela nous avons limité notre étude au programme officieux de la formation professionnelle en Bureautique. En ce qui concerne la délimitation spatio-temporelle, nous avons considéré la Commune de Kasa-vubu au cours de l'an 2000 (période allant de Janvier à Mars).
05 METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Afin de mieux exploiter ce sujet, nous nous sommes servi des méthodes historique et analytique, appuyées par les techniques documentaire et d'entretien.
5.1 LES METHODES
5.1. 1 La méthode historique
Cette méthode nous a permis de suivre l'évolution du déroulement de la formation de Bureautique en particulier.
5.1.2 La méthode analytique
Elle nous a amené à l'analyse détaillée des données récoltées dans des Centres de formation (échantillons des documents didactiques) et à une synthèse des faits donnant lieu à notre proposition modèle.
5.2. LES TECHNIQUES
5.2.1. La technique documentaire
La technique documentaire, quant à elle, nous a aidée à consulter les différents documents qui nous ont fourni des faits concrets de la réalité du terrain.
5.2.2 La technique d'entretien
La technique d'entretien s'est effectuée de manière directe, sans questionnaire auprès des titulaires de cours de Bureautique dans le but d'obtenir certains renseignements.
06 DIFFICULTES RENCONTREES
Dans l'élaboration de ce travail, nous nous sommes butée à trois difficultés majeures :
Ø L’absence d’un programme officiel de formation en la matière ;
Ø La méfiance des formateurs de certains Centres à pouvoir nous fournir leurs documents essentiels servant à l’exploitation du programme, au point que nous avons été obligé de recourir à leurs Chefs de Centre ;
Ø L'absence d'une documentation scientifique suffisante, spécifique et adéquate pouvant nous servir à élaborer les documents didactiques.
07 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction, notre travail se subdivise en quatre chapitres :
Le premier chapitre traite des notions générales sur le programme et; passe en revue les divers éléments essentiels intervenant dans l’exploitation du programme de cours.
Au second chapitre, nous présentons les cours de formation en Bureautique dans les Centres Professionnels.
Le troisième chapitre présente les éléments collectionnés en vue de l'analyse critique à laquelle nous allons nous livrer.
Enfin, le quatrième chapitre définit les critères d'harmonisation et propose une tenue modèle des éléments essentiels d’exploitation d’un programme officieux de la formation professionnelle de la Bureautique.
Naturellement, nous clôturons notre travail par une conclusion générale, synthèse de toutes nos analyses.